Lisez ce texte afin de compléter la compréhension orale travaillée hier en classe
Tchernobyl, 26 avril 1986, souvenirs d'une catastrophe nucléaire
Voilà
25 ans en Ukraine, alors république soviétique, le réacteur n° 4 de la
centrale nucléaire de Tchernobyl explosait. Jusqu'à la catastrophe de
Fukushima au Japon, en mars 2011, il s'agissait du plus grave accident
atomique du XXème siècle. Un événement terrifiant dont tout le monde se
souvient comme si c'était hier, à Moscou ou à Paris, à Bucarest, à
Varsovie ou à Berlin. Des confrères et consoeurs se sont pliés au jeu du
« je me souviens ». Que vous pouvez aussi alimenter.
Les liquidateurs de Tchernobyl - Wikicommons
Pendant 48 heures, aucune image illustrant cet accident majeur, provoqué par une panne d’électricité, n’avait été montrée, ni aux Soviétiques, ni au monde. Mikhaïl Gorbatchev, l’homme de la perestroïka et de la glasnost (la fameuse transparence), vivait là sa première épreuve du feu, incapable de tenir l’une de ses promesses : informer, dire la vérité. L’angoisse monta de plusieurs crans lorsque les premiers reportages furent diffusés.
ON LES APPELAIT LES LIQUIDATEURS
On vit d’abord des silhouettes lointaines, courant en tout sens, sur les décombres de béton. Au-dessus d’elles, un hélicoptère tournait en rond. On sut alors qu’il s’agissait de pompiers, auxquels on avait demandé de lutter contre un ennemi invisible, la radiation. Vêtus de masques à gaz sommaires et de combinaisons qui ne semblaient pas très étanches… Visages invisibles, héros discrets, allant et venant sur les murs détruits de la centrale en fusion. On les appelait de ce terrible mot, les "liquidateurs", comme si par leur nombre, ils allaient pouvoir terrasser la pieuvre radioactive : ils furent 500 000 ainsi envoyés au front. En 2006, 20 ans plus tard, déjà 20 000 d’entre eux étaient morts de pathologies rares, mais surtout de cancers.
Aujourd’hui, les vêtements sont plus résistants, les masques à gaz plus efficaces, sans doute. Mais les ombres de mars 2011 à Fukushima, ressemblent comme des jumelles à celles d’avril 1986. Les centrales sont, nous dit-on, plus sûres. La preuve par le Japon. Et voici que les liquidateurs entrent à nouveau en action. Comme dans un copié collé, ils courent dans les ruines d’une machine infernale, où trois des quatre réacteurs refusent de refroidir, tandis qu’à Tchernobyl il avait suffi d’un seul pour contaminer toute l’Europe, mais finalement pas autant qu’on le craignait grâce à ces minuscules bonshommes qui arrosaient les atomes hors contrôle.
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Tchernobyl-anniversaire-26-avril-2011/p-15881-Tchernobyl-26-avril-1986-souvenirs-d-une-catastrophe-nucleaire.htm
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